Empreinte carbone déchets

Comment réduire l’empreinte carbone de mes déchets

Un français jette en moyenne 500 kg de déchets chaque année. En multipliant ce chiffre par 67 millions d’habitants et en ajoutant les déchets des entreprises, on arrive à un total de 323 millions de tonnes de déchets produits en un an, soit environ 10 tonnes par seconde* (Ree.developpement-durable.gouv.fr, 2020) ! Au delà du gaspillage faramineux de ressources naturelles qu’ils génèrent, ces déchets sont à l’origine de rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Réduire nos déchets et mieux les gérer, c’est donc aussi réduire notre empreinte carbone.

*Chiffres de l’année 2016

Lire aussi | Changement climatique : chacun doit faire sa part

I. L’EMPREINTE CARBONE DE LA GESTION DES DÉCHETS EN FRANCE

En France, la gestion des déchets est à l’origine de 3 % des émissions de gaz à effet de serre (Ree.developpement-durable.gouv.fr, 2020). Pour comprendre d’où viennent ces émissions, il faut avoir en tête l’itinéraire, le devenir et la typologie de ces déchets.

Selon l’ADEME, la poubelle d’un français « moyen » est constituée de (ADEME, 2019) :

  • 35 % de papiers et emballages
  • 27 % de déchets organiques : épluchures, sachets de thé, feuilles mortes…
  • 5 % de déchets bénéficiant de filières de traitement dédiées : vêtement, petits électroménagers, piles…
  • 14 % de textiles sanitaires : couches, serviettes hygiéniques, mouchoirs, nappes et serviettes en papier
  • 19 % de déchets autres

Une fois jetés, l’ensemble de ces déchets sont tout d’abord collectés par la collectivité (ou son prestataire) au domicile de l’usager (collecte « porte à porte ») ou dans un point d’apport volontaire (conteneurs à verre, déchèterie, pharmacie, etc.). Le transport du lieu de collecte jusqu’au lieu de traitement génère à lui seul 20 % des émissions de gaz à effet de serre liées à la gestion des déchets (CERES, 2016).

Empreinte carbone déchets - les émissions de gaz à effet de serre liées au transport des déchets
Évolution de la collecte des ordures ménagères – Source : Marie-Dominique LOŸE, CERES, 2016

Suite à cette collecte, les déchets sont acheminés vers un centre de traitement. Ce peut-être :

  • un incinérateur : 36 % des déchets ménagers (et assimilés) collectés ;
  • une installation de stockage de déchets, plus communément appelée décharge : 24 % ;
  • une filière de recyclage (pour les cartons, papiers, plastiques, appareils électriques, etc.) : 23 %
  • un centre de compostage ou une unité de méthanisation (pour les biodéchets) : 17 %

Le traitement de ces déchets peut lui aussi être à l’origine de rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Enfin, pour évaluer l’empreinte carbone de nos déchets, il faut également prendre en compte les émissions de CO2 générées lors de la fabrication des produits ou emballages que nous avons ensuite jetés…

Empreinte carbone déchets - Émissions de gaz à effet de serre liées à la gestion des déchets ménagers et assimilés
Émissions de gaz à effet de serre liées à la gestion des déchets ménagers et assimilés – © Ecotoxicologie.fr – Licence : Tous droits réservés

Comment évolue la quantité de déchets en France ?

Après avoir doublé en quarante ans, la quantité de déchets par habitant a légèrement reculé à partir du milieu des années 2000 (- 4,6 % entre 2008 et 2016). Elle est cependant repartie à la hausse à partir de 2016, parallèlement à une reprise de la consommation des ménages (ADEME Presse, 2020).

*Les « déchets assimilés aux déchets ménagers » sont des déchets issus du commerce, de l’artisanat, des bureaux, et de l’industrie collectés en même temps et dans les mêmes conditions que les déchets ménagers (Recyclage-veolia.fr, 2020)

II. LES INCINÉRATEURS ET LES DÉCHARGES ÉMETTENT DE GRANDES QUANTITÉS DE GAZ À EFFET DE SERRE

L’incinération et le stockage des déchets (décharge) permettent, tout du moins en France, de produire de l’électricité ou de la chaleur… et donc indirectement d’éviter les émissions de CO2 qui auraient été nécessaires pour produire cette énergie d’une autre manière.

Mais même en tenant compte de cette production d’énergie, ils restent les procédés de traitement les plus polluants (CERES, 2016).

1. Les incinérateurs, émetteurs de CO2

L’incinération, tout d’abord, émet 1 à 1,4 tonnes de CO2 par tonne de déchets brûlés. Il faut néanmoins avoir à l’esprit qu’une part du CO2 rejeté « ne compte pas » dans le bilan carbone. En effet, le carbone contenu dans le carton, le papier, ou les restes alimentaires a originellement été capté dans l’atmosphère par des végétaux, via la photosynthèse : son rejet dans l’air par l’incinérateur ne fait donc que « remettre le CO2 là où il était initialement ». En revanche, le CO2 généré par l’incinération de matières issues de ressources fossiles (ex : plastique) contribue au changement climatique car il était initialement piégé dans les sous-sols.

Empreinte carbone déchets - L'incinération est le procédé le plus polluant avec le stockage
Incinérateur de déchets – Source : falco de Pixabay

2. Les décharges, émettrices de méthane

Une installation de stockage de déchets (décharge) contribue elle aussi au changement climatique, via des rejets de méthane dans l’atmosphère. Rappelons que le méthane est un puissant gaz à effet de serre, responsable d’un tiers du réchauffement observé sur la période 1750-2011.

Le méthane provient de la fermentation des déchets organiques

Dans une décharge d’ordures ménagères, les déchets sont déposés dans des « casiers » (grandes fosses) puis compactés et enfin recouverts d’une membrane d’étanche. L’opération est ensuite répétée telle un mille-feuilles. Lorsque le casier est plein, celui-ci est ensuite recouvert de terre.

Confinés, les déchets sont privés d’oxygène. Cette absence d’oxygène conduit à une fermentation des déchets organiques (restes de cuisine, papiers et cartons, mouchoirs, etc. ) et par suite, à l’émanation à l’émanation d’un biogaz composé de méthane, de dioxyde de carbone, d’azote et d’oxygène (Veolia, 2016).

Une partie de ce biogaz se retrouve dans l’atmosphère

En France heureusement, ce biogaz est capté puis utilisé pour produire de l’électricité et de la chaleur. Cependant, la littérature scientifique évoque des fuites possibles de l’ordre de 15 à 25 % (CERES, 2016).

Au niveau mondial, un tiers des émissions de méthane provient des décharges. L’impact de ces installations sur le climat est donc considérable lorsqu’on sait que 1 kg de méthane réchauffe autant l’atmosphère que 28 à 30 kg de CO2 au cours du siècle qui suit leur rejet.

Les installations de stockage de déchets (décharges) contribuent au changement climatique via des rejets de méthane dans l'atmosphère
Gestion du biogaz dans une installation de stockage de déchets non dangereux (« décharge »), en France – Schéma réalisé par Ecotoxicologie.fr, avec utilisation d’un fond 3D issu d’une vidéo de Veolia, 2016

Enfin, il faut avoir à l’esprit que brûler ou enterrer un déchet qui pourrait faire l’objet d’un recyclage « oblige » à fabriquer de nouveaux produits à partir de matières premières vierges, avec les émissions de gaz à effet de serre associées (Zerowastefrance.org, 2015).

III. LE RECYCLAGE RÉDUIT L’EMPREINTE CARBONE DES EMBALLAGES

1,6 millions de tonnes de CO2 évitées

A l’inverse de l’incinération et de la décharge, le recyclage permet de réutiliser les déchets triés en tant que matières premières. Par exemple, une tonne de papier trié permet de produire 800 à 900 kg de papier recyclé (CERES, 2016).

Cette « valorisation matière » permet :

  • d’éviter le rejet dans l’atmosphère du carbone contenu dans les déchets (contrairement à l’incinération et à la décharge) ;
  • d’éviter la coupe de nouveaux arbres pour produire du papier/carton ou l’extraction de ressources fossiles pour produire du plastique ;
  • de réduire la consommation d’énergie au niveau de l’usine de fabrication des emballages (et donc d’éviter le rejet associé de CO2).

Ainsi, en France, le recyclage permet d’éviter le rejet de 1,6 millions de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de 780 000 voitures en circulation (Citeo.com, 2019). Le taux de recyclage progresse régulièrement et a atteint 70 % en 2018, c’est à dire que 70 % des déchets recyclables sont effectivement recyclés. Néanmoins, l’objectif de la loi du 3 août 2009 qui était de 75 % en 2012 n’est toujours pas satisfait.

Mais le recyclage n’est pas une solution miracle

Malgré ses intérêts en matière de réduction de l’empreinte carbone des déchets, le recyclage présente plusieurs limites importantes.

Tout d’abord, le recyclage des matières n’est pas toujours illimité. Si le verre et le métal peuvent théoriquement être recyclés à l’infini, ce n’est pas le cas de la grande majorité des plastiques (Gontard, 2018). En outre, il est très souvent nécessaire de réintroduire une part de matière vierge, dans le nouvel objet produit à partir de matières recyclées (MOOC Zéro Déchet).

Recycler requiert également beaucoup d’énergie. Par exemple, recycler du verre pour créer une bouteille nécessite de chauffer des fours pendant 24 h à 1 500 °C (MOOC Zéro Déchet). Il faut également ajouter l’énergie utilisée pour le transport des déchets et dans une moindre mesure, pour le fonctionnement des appareils de tris.

Comme le souligne l’association Zero waste France, le recyclage n’est donc pas LA solution pour arriver au « zéro déchet », et ne peut résoudre le problème de notre surconsommation de matières premières. La législation française place ainsi le recyclage après la réduction des déchets et le réemploi.

IV. LE COMPOSTAGE ET LA MÉTHANISATION VALORISENT LES BIODÉCHETS

1. Principe et intérêt du compostage

Deux procédés de traitement permettent de valoriser ce qu’on nomme les biodéchets, c’est à dire les déchets alimentaires et les déchets verts.

Le compostage, tout d’abord, est un procédé de dégradation :

  • des biodéchets : déchets verts, épluchures de légumes ou de fruits, marc de café, mouchoirs, etc.
  • par des micro-organismes (bactéries, champignons) et des macro-organismes (lombrics, acariens, etc.)
  • en présence d’oxygène (= dégradation « aérobie ») et d’humidité (eau).

Ce procédé de traitement permet de réduire considérablement le volume des déchets. En effet, le carbone contenu dans les biodéchets est « mangé » par les organismes vivants puis rejeté dans l’air sous la forme de CO2. Comme expliqué pour l’incinération, ce CO2 provient à l’origine de l’atmosphère et ne peut donc pas être considéré comme un rejet polluant en tant que tel.

Le compostage permet également de produire du compost, une sorte de terreau que l’on peut utiliser pour faire pousser les fleurs et les légumes du jardin.

Le compostage
Le compostage des biodéchets (déchets verts et alimentaires) – Source : Manfred Antranias Zimmer de Pixabay

2. Principe et intérêts de la méthanisation

La méthanisation est également un procédé de dégradation des biodéchets, par des micro-organismes. Cependant, à la différence du compostage, elle se réalise en l’absence d’oxygène ( =dégradation « anaérobie » = fermentation). Ce phénomène se produit naturellement dans les marais, les décharges, ainsi que dans l’appareil digestif des ruminants.

La méthanisation de déchets se réalise dans « un digesteur », que l’on trouve notamment :

  • sur une exploitation agricole : pour traiter les déjections animales ;
  • dans une station d’épuration : pour traiter les « boues d’épuration », principal déchet issu du traitement des eaux usées. Ces boues sont parfois mélangées avec des biodéchets issus des ménages, des restaurants ou de certaines industries ;
  • sur le site d’une industrie agro-alimentaire : pour traiter les déchets solides et liquides.
Unité de méthanisation des déchets dans une station d'épuration
Unité de méthanisation dans une station d’épuration – – Source : Graie – Licence : tous droits réservés

La méthanisation permet d’obtenir :

  • du biogaz (méthane + CO2) : on l’utilise pour produire de l’énergie, en l’injectant dans le réseau de gaz naturel GDF ou bien en le brûlant dans une installation permettant de produire de la chaleur ou de l’électricité.
  • un résidu appelé digestat : il contient des éléments fertilisants et peut être utilisé comme engrais ou transformé en compost.

3. Le compostage et la méthanisation permettent de stocker du carbone dans les sols

De nombreuses études ont mis en évidence les bénéfices du compostage et de la méthanisation vis à vis de l’empreinte carbone des déchets.

En effet, l’épandage* de compost ou de digestats permet de stocker durablement dans le sol une partie du carbone contenu dans les biodéchets. Celui-ci améliore également la capacité du sol à capter le carbone de l’air, via la photosynthèse des plantes poussant sur le sol. En outre, l’utilisation de compost ou de digestat pour fertiliser les sols permet d’éviter le recours aux engrais chimiques (engrais minéraux), forts émetteurs de gaz à effet de serre.

*Épandage : action de répandre un engrais, un amendement ou un produit phytosanitaire dans un champs.

4. Un bilan carbone très favorable pour le compostage

Au final, le compostage, s’il est réalisé sur le lieu de production des biodéchets (possiblement à la maison) ou à proximité, permet même de réduire la quantité de gaz à effet de serre présente dans l’atmosphère. Selon certaines études, le bénéfice net serait de 35 kg eq CO2 par tonne de déchets organiques humides (Zerowastefrance.org, 2015). En clair, chaque tonne de déchets alimentaires compostée permettrait de retirer 35 kg de CO2 de notre atmosphère.

Une installation de méthanisation permet également de réduire de façon importante les émissions de gaz à effet de serre en comparaison d’une situation de référence sans méthanisation (Gestaboues.inrae.fr, 2015). Cependant, son bilan est moins vertueux que pour le compostage, en raison de l’émission de deux gaz à effet de serre. En effet, la structure des méthaniseurs peut connaître des fuites de méthane (de l’ordre de 5 % du volume total selon le GIEC) et le digestat peut générer des émissions de protoxyde d’azote dans l’atmosphère, notamment lors de la phase de stockage avant épandage.

La méthanisation peut également être à l’origine d’épisodes de pollution, comme en août 2020 où 300 mètres cubes de digestats ont débordé d’une cuve et pollué une rivière du Finistère. Il existe enfin un risque mineur mais réel d’explosion de l’installation (aria.developpement-durable.gouv.fr, 2019).

V. TROIS ACTIONS POUR RÉDUIRE L’EMPREINTE CARBONE DE MES DÉCHETS

A la lumière des éléments détaillés ci-avant, on comprend bien que pour réduire l’empreinte carbone de nos déchets, il faut :

  1. Réduire notre volume de déchets
  2. Diminuer au maximum la part de déchets incinérés ou mis en décharge, au profit du recyclage, du compostage et de la méthanisation.

La méthode des 5 R

Pour réduire efficacement l’impact environnemental de nos déchets, l’association Zero Waste France propose une démarche hiérarchisée en 5 R : Refuser, Réduire, Réemployer, Recycler, Redonner à la terre.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le MOOC Zéro Déchet de l’Université des colibris.

ACTION 1 – Je réduis le volume de mes déchets

Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ! Pourtant, lorsque l’on jette un déchet dans une poubelle et qu’on en referme le couvercle, on pense (parfois inconsciemment) que le problème est réglé, comme l’explique très bien cette vidéo.

Pour tendre vers le « zéro déchet » et passer d’une poubelle par jour à une poubelle par mois (ou moins !), il faut savoir démarrer petit et ne pas vouloir tout changer à la fois. Aussi, voici quelques gestes simples permettant de faire un premier pas dans une démarche :

ACTIONS POUR RÉDUIRE MES DÉCHETSBÉNÉFICES ENVIRONNEMENTAUX
J’achète le maximum de produits en vrac, en apportant mes propres contenants (boîtes, sachets en tissus, bouteilles)
=> De plus en plus de magasins proposent une grande variété de produits en vrac (en particulier les magasins bio, mais aussi certains supermarchés et des enseignes spécialisées) : fruits et légumes, pâtes, riz, céréales pour petit-déjeuner, biscuits, huiles, café, lessive, produit vaisselle, etc.
=> Je peux également apporter mes boîtes chez le boucher et le poissonnier et mes propres sachets à pain à la boulangerie.
Supprimer les émissions liées aux emballages permettrait d’éviter le rejet de 90 kg eq CO2 par an et par personne (Carbone 4, 2019)
J’évite l’achat de produits neufs : vêtements, meubles, électroménagers, livres, smartphone, etc.
=> Je me pose tout d’abord la question « En ai-je réellement besoin ? », en appliquant la méthode BISOU
=> Je privilégie l’emprunt, la location ou l’achat de produits d’occasions
=> Je réutilise (ex : cartons, cagettes, cintres), je répare, je donne (réemploi)
Acheter l’ensemble de ses produits électroménagers et high-tech d’occasion permettrait d’éviter le rejet de 160 kg eq CO2 par an et par personne (Carbone 4, 2019)
Je mets un « STOP PUB » sur ma boîte aux lettresJ’évite ainsi de jeter 31 kg de prospectus par an (moyenne annuelle par foyer) (Zerowastefrance.org, 2020)
Je bois de l’eau du robinet, et pas de l’eau en bouteille
=> 1 litre d’eau du robinet coûte 40 à 400 fois moins cher qu’1 litre d’eau en bouteille
=> L’odeur de chlore peut facilement être éliminée en conservant l’eau pendant quelques heures dans une carafe au réfrigérateur avant de la consommer.
L’eau du robinet émet
1 000 fois moins de gaz à effet de serre que l’eau en bouteille (Eaumelimelo, 2015)
Je limite l’achat de produits à usage unique au profit du réutilisable
=> J’apporte mes propres ustensiles lorsque je vais en pique-nique
=> J’utilise du coton lavable pour me démaquiller ou pour nettoyer mon bébé
=> J’utilise des couches lavables pour mon bébé
-Réduction de la pollution plastique
-Avec les couches lavables, j’évite 900 kg de déchets sur la vie du bébé et je fais des économies

ACTION 2 – Je trie (correctement) mes emballages recyclables

88 % des français trient leurs déchets… mais seulement 48 % le font systématiquement (Citeo.com, 2019). Ainsi, un peu moins d’un tiers des déchets recyclables sont incinérés ou mis en décharge alors qu’ils pourraient être utilisés pour produire de nouvelles matières premières.

Les français peuvent également améliorer la qualité du tri. En effet, il n’est pas rare de trouver dans les poubelles de recyclage, des déchets qui n’ont rien à y faire. Ces erreurs de tri peuvent représenter jusqu’à 20 % des déchets triés (Francetvinfo.fr, 2015 ; Trigone-gers.fr, 2020).

Attention, les consignes de tri sont différentes selon les territoires… et elles évoluent ! En cas de doute, rendez-vous sur www.consignesdetri.fr

ACTION 3 – Je trie mes déchets alimentaires afin de les composter

Les « biodéchets » représentent plus d’un quart de nos déchets ménagers… et se retrouvent souvent dans la poubelle classique. Pourtant, les restes de fruits et légumes, les coquilles d’œufs, le marc de café, les sachets de thé, les mouchoirs, les cendres de cheminées, les feuilles mortes, les petites branches coupées… peuvent être compostés.

La loi relative à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire prévoit la généralisation du tri à la source des biodéchets au 31 décembre 2023. Ainsi les collectivités proposent de plus en plus souvent des solutions adaptées à la situation de leurs habitants (Inddigo, ADEME, 2020) :

  • mise à disposition ou vente de composteurs à prix réduit ;
  • vente ou mise à disposition de lombricomposteurs : dégradation des déchets par des petits vers de terre (adapté en appartement) ;
  • mise en place de composteurs partagés ;
  • mise en place d’un service de collecte des biodéchets.

Pour vous aider à mettre en place votre composteur, consulter le « WikiHow : comment composter ?« 

Pour permettre aux enfants et aux grands enfants de découvrir le compostage de manière ludique, vous pouvez aussi télécharger l’application « Compost challenge » financée par l’ADEME, la région Lorraine et BPI France.

L'application compost challenge
Vivien Lecomte


Article rédigé par Vivien Lecomte, 19 octobre 2020 – Ecotoxicologie.fr : tous droits réservés

EN SAVOIR PLUS…

MOOC Zéro Déchet , de l’Université des Colibris
Zero Waste France : le site d’une l’association qui défend la démarche zéro déchet et zéro gaspillage. On y retrouve notamment un article dédiée à l’empreinte carbone des déchets, en lien avec le mode de traitement.
ADEME Presse : la rubrique « Déchets » du site presse de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie
Facteurs clés de réussite pour la mise en place et la pérennisation des sites de compostage partagé – Inddigo et ADEME, avril 2020.

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5 commentaires

  • Dos Santos

    Bonjour,

    Je m’interroge sur le cycle de vie finale du déchet, par exemple nos papiers de bureau arrivent en centre de tri , sont mise en balles , et sont revendues à l’export, pourquoi ne vous en mentionnez pas l’empreinte carbone d’après ( rechargement des balles , transport , exportation via conteneur maritimes )

    • ecotoxicologiefr

      Bonjour,
      Merci de votre commentaire pertinent. Vous avez raison, j’ai évoqué le transport des déchets jusqu’au centre de tri mais j’aurais également pu parler des émissions de CO2 post-tri.
      Tout cela confirme bien que le recyclage n’est pas LA solution et que nous devons avons tout réduire notre quantité de déchets.
      Bien cordialement,
      Vivien Lecomte

  • Pierre Poisson

    Bonjour,

    Il faut réduire nos déchets, pour le reste je crois, et aussi pire que ça puisse paraître, qu’un déchet quel qu’il soit émet moins de CO2 (notre priorité majeure) s’il est enterré que traîté, ce qui démontre qu’on ne règlera pas le problème par ces moyens mais par une réductions de nos déchets et le plus à la source possible.

    Merci!

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